La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...
LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...
Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ?
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...
UTOPIA PALMER LANCEMENT D’UN FINANCEMENT PARTICIPATIF
Pour un cinéma alternatif et vivant, sur les hauteurs du parc Palmer à Cenon, petite ville de 30 000 habitants faisant partie de Bordeaux Métropole.À l’heure où les professionnels cherchent désespérément la recette miracle du « retour du public en salles », entre prestations...
Également au programme - AVEC OU SANS DIEU - DYPTIQUE INSPIRÉ DE L’OEUVRE DE THOMAS BERNHARD - HACKING JUSTICE - ILS SONT VIVANTS - LA FEMME DE TCHAÏKOVSKI - LA FIÈVRE DE PETROV - LE DISCIPLE - LE MARCHAND DES QUATRE SAISONS - LETO - PEU M'IMPORTE SI L'HISTOIRE NOUS CONSIDÈRE COMME DES BARBARES - PROGRAMME SACRe/PSL - SI JE T’OUBLIE - SISTERS WITH TRANSISTORS - TRANSIT - VALSE AVEC BACHIR
Projection unique le dimanche 10 juillet à 14h, suivie d’une rencontre avec Anne Théron. Animée par Oriane Jeancourt Galignani, rédactrice en chef du magazine Transfuge.
Anne Théron - France 2004 1h37 - avec Marie Trintignant, Aurore Clément, Didier Bezace, Julie Gayet...
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
Aux lisières du fantastique et du portrait borderline, Ce qu’ils imaginent, porte bien son titre puisque le film, affèteries assumées et ambition déclarée, tente de peindre les figures croisées sur une toile mentale sans cesse ambivalente et mouvante, entre traumatisme et rêve, dérive et échappée mélancolique. Juliette tout d’un coup disparaît, abandonnant un mari, qui face à elle, lors d’une banale conversation de début de repas, s’étouffe avec un œuf. Elle se retrouve au Havre par hasard, tente de prendre un bateau pour l’Afrique, s’installe dans un petit hôtel, tombe amoureuse d’un jeune homme, veut refaire sa vie. Et ne veut pas : elle ne désire rien d’autre qu’attendre, oublier, marcher, servir au bar, regarder le monde d’une autre manière, désintéressée et détachée. Comme en partance. Un jour elle partira, on se sait où, et son mari (Marc Barbé, sombre), sur ces traces, remontera la filière de cette fuite et de ces rencontres. Jusqu’au néant.
Rien n’est linéaire dans Ce qu’ils imaginent, tout passe par les sentiments que les uns éprouvent envers les autres, qui déterminent l’atmosphère, les couleurs, la sonorité, la vitesse même du plan. L’ambition d’Anne Théron voudrait relever ce défi : la mosaïque des destins restituée par un kaléidoscope de sensations, selon un labyrinthe de situations et d’itinéraires […].
Le film est attachant, fort de ses personnages, humanité dense, perturbée et hésitante, composant un cinéma très peuplé, où l’expérience à partager se fait sollicitation permanente. Anne Théron n’est pas avare, d’histoires, de couleurs, de lieux, et cette profusion dessine un cinéma du vertige.
Antoine de Baecque - Libération
Anne Théron présente dans le cadre du Festival d’Avignon Iphigénie, du 7 au 13 juillet à 18h (relâche le 10) à l’Opéra Grand Avignon.