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BARBÈS LITTLE ALGÉRIE

Réalisé par Hassan GUERRAR - France 2024 1h33mn - avec Sofiane Zermani (alias Fianso), Khalil Gharbia, Adila Bendimerad, Eye Haïdara, Clotilde Courau... Scénario de Hassan Guerrar, Audrey Diwan, Rachid Benzine et Peter Dourountzis.

Du 02/10/24 au 05/11/24 à Tournefeuille

BARBÈS LITTLE ALGÉRIEComme on dit maintenant, nous avons été cueillis ! Émotionnellement, politiquement, par ce premier film réalisé par Hassan Guerrar, jusqu’ici très connu dans le cinéma comme attaché de presse. Une belle réussite et un splendide hommage à un quartier parisien mythique : Barbès. Ici filmé dans des circonstances bien particulières, celles du confinement qui, on ne va pas se mentir, fut respecté de manière aléatoire mais qui a plongé le bouillonnant Barbès dans un calme relatif, au rythme des contrôles de police plus ou moins efficaces. Une parenthèse durant laquelle Malek, un quadragénaire franco-algérien, arrive dans le quartier. Il y découvre un petit monde attachant : le café de Hadria, (magnifiquement campée par Adila Bendimerad, révélée dans La Dernière Reine) qui réunit tout le quartier autour de chorbas, et qui est la seule à réussir à stopper les bagarres provoquées par les quelques caïds locaux, mais aussi l’église Saint-Bernard où s’organisent autour de Laure (Clotilde Courau) les distributions alimentaires solidaires, indispensables pour les précaires ne bénéficiant pas d’aucune mesure d’aide. On se rappelle le glorieux passé du lieu : en 1996, l’église fut le refuge des sans-papiers menacés d’expulsion. Et puis il y a le génial personnage qu’on appelle Préfecture, qui trouve toujours le moyen – plus ou moins orthodoxe – d’aider les migrants dans leurs démarches juridiques : autant dire qu’il est toujours sur la brèche car si le quartier est largement dominé par la communauté algérienne, on y trouve aussi des Indiens, des Pakistanais, des gens venus d’Afrique noire, une vraie petite planète concentrée entre deux stations de métro.

Rapidement Malek voit débarquer – sans prévenir, ça l’énerve un peu dans un premier temps – son jeune neveu Riyad, un garçon plein de vie et d’envies d’études, que son oncle va prendre sous son aile, renouant ainsi, certes a minima, des liens familiaux dont on comprend qu’ils ont été brutalement rompus. Riyad est brillamment incarné par Khalil Gharbia, révélé dans Peter Von Kant de François Ozon. Mais la vraie révélation du film, c’est Sofiane Zermani (alias l’ex-rappeur Fianso), déjà remarquable dans Avant que les flammes ne s’éteignent et qui tient ici son premier rôle principal, imposant en douceur une présence forte, une intensité singulière.
On pourrait qualifier ce très joli tableau de l’assez vilain mot de dramédie, tant Hassan Guerrar sait doser la comédie, à travers la truculence des seconds rôles et des dialogues typiques qui donnent la couleur du quartier, et le drame, car il n’édulcore pas la violence sous-jacente prête à exploser, la répression toujours présente et souvent arbitraire de la police, les tabous, notamment autour de l’homosexualité, qui pourrissent les relations de la communauté.
On apprécie aussi que le film s’avère un bel hommage politique aux binationaux, qui construisent la richesse du quartier et plus largement de la France, et qui sont aujourd’hui menacés par les idées d’une droite plus que jamais extrême et plus que jamais au pouvoir.