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FMR a fêté ses 40 ans à Borderouge
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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
Vous voulez déconfiner durablement vos ordinateurs ? Envie de découvrir une informatique libre, éthique et accessible ? Vous vous sentez une affection naissante pour les gnous et les pinguins ? L’association Toulibre vous propose de venir découvrir les Logiciels Libres, et comme le premier pas v...

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QUAND VIENT L’AUTOMNE

Écrit et réalisé par François OZON - France 2024 1h42mn - avec Hélène Vincent, Josiane Balasko, Pierre Lottin, Ludivine Sangnier, Sophie Guillemin...

Du 23/10/24 au 05/11/24 à Toulouse (Borderouge) - Du 02/10/24 au 05/11/24 à Tournefeuille

QUAND VIENT L’AUTOMNEOn va gentiment vers l’automne
La lumière douce et les champignons
Et les filles sont assez mignonnes
En pantalon
Elle est bientôt légère comme une plume
Elle voit ses voyages au passé
Elle en sourit sans amertume
Quand on vient l’embrasser

(Sarclo, Petite chanson d’automne)

Les secrets peuvent détruire des familles entières. Les Labdacides (dont est issu Oedipe) en ont fait une des plus tragiques expériences. Ne pas savoir que l’on a épousé sa mère après avoir tué son père n’augure rien de bon pour ses propres enfants…
Mais les secrets de famille peuvent-ils en sauver ou du moins en reconstruire une ? La question peut paraître saugrenue et même inappropriée face au pouvoir cathartique et libérateur que l’on confère à la vérité, face à la force rédemptrice de l’assomption.

Dans Quand vient l’automne, François Ozon fait un pari audacieux : le mensonge et le silence pourraient être aussi salvateurs que la parole et la vérité. Comme tout pari, c’est risqué, surtout pour les protagonistes du film qui vont devoir tout miser quand le poison des secrets qui coule dans leurs veines devient funeste. Poison, vous avez dit poison ? L’affiche devrait vous mettre sur la voie sans que vous vienne pour autant l’eau à la bouche. Les champignons… S’ils ne sont pas la clef de l’énigme, ils filent une métaphore fongique de la vie : les apparences sont trompeuses, elles peuvent être toxiques mais leur poison peut se révéler bénéfique…

Dans un petit village de Bourgogne, Michelle, retraitée, mène une existence paisible rythmée par les balades en forêt qu’elle fait en compagnie de sa plus vieille amie, Marie-Claude, ou de son petit-fils, Lucas, quand, pour son plus grand bonheur, sa fille Valérie consent à passer quelques jours chez elle avec lui.
Tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes : le fils de Marie-Claude est en prison, Valérie traverse un divorce houleux et des turbulences professionnelles, mais c’est peut-être le meilleur des mondes possibles pour Michelle, surtout quand Valérie vient déposer Lucas chez elle pour les vacances de la Toussaint… Lors des repas de famille, tout le monde passe à table, la moutarde monte au nez et les petits plats finissent par donner la nausée surtout lorsqu’ils sont… empoisonnés.
Par deux fois, la mort va frapper à la porte de Michelle. Accident, suicide, mort naturelle, fatalité ? Tout dépend du point de vue. Celui du réalisateur n’est pas celui d’un enquêteur mais plutôt celui d’un complice qui ne donne et ne juge personne, laissant au personnage principal interprété par Hélène Vincent, magistrale, le soin de porter tout le poids de l’histoire. À l’automne de sa vie, peu importe que Michelle glisse ou non la vérité sous un tapis… de feuilles mortes.

Avec Quand vient l’automne, François Ozon rejoue avec maestria et un casting parfait la partition complexe du mensonge et du déni d’un de ses meilleurs films, Sous le sable, à une différence près, et elle est de taille : nous savons que Michelle sait exactement tout ce que s’est passé, dans le présent et dans le passé. Si Michelle semble moins désorientée, moins torturée que Marie (Charlotte Rampling dans Sous le sable), nous sommes, nous, spectatrices, spectateurs, dérangés et totalement fascinées par cette femme qui navigue en eaux troubles tout en gardant le cap, son cap, par-delà bien et mal. Et c’est ce qui fait toute la puissance d’un film aussi paisible et inquiétant qu’un sous-bois.
Vous reprendrez bien un peu de champignons ?