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La séance du dimanche 23 juin à 11h sera présentée par Serge Lazarevitch, compositeur et guitariste de jazz, responsable du département Jazz du Conservatoire de Montpellier, en partenariat avec Jazz à Junas et le Département de Jazz de la Cité des Arts de Montpellier . Elle sera suivie d’un brunch participatif partagé sur la terrasse selon la formule consacrée : vous apportez le solide, nous fournissons le liquide !

CHET BAKER let's get lost

Bruce WEBER - documentaire USA 1988 2h VOSTF - Musique de Chet Baker, évidemment - Copie restaurée 4 K.

Du 19/06/24 au 16/07/24

CHET BAKER let's get lostPas besoin de céder à la fiction pour raconter Chet Baker, sa vie est un scénario spontané, idéal et poignant. Splendeur et décadence, confidences et mensonges, documents d’archives et scènes de tournage intimement mêlés composent ces deux heures de cinéma vérité sacrément remuantes. Bruce Weber nous balade entre les débuts fracassants d’un jeune blanc-bec, trompettiste prodige et chanteur inimitable qui accompagna Charlie Parker à 24 ans, et la fin de course d’un marginal usé par les drogues diverses, une vie privée tumultueuse, les scandales et les séjours en prison. Entretemps Chet Baker a enregistré une centaine d’albums, son talent a très vite été reconnu, célébré. Ce n’était pas un artiste maudit mais il a choisi de vivre à sa manière…
Séquence après séquence, sans tricher, Bruce Weber explore le mystère de cette personnalité hors-normes, en évitant de tirer des conclusions hâtives. Au travers des témoignages, des attitudes, des chorus déchirants, des regards, Weber nous dit son attachement à Chet Baker, mais ne cache pas les côtés déplaisants du personnage : sa mythomanie, son inconscience, ses penchants infantiles, sa morbidité destructrice… On pressent qu’à force de danser sur la corde, raide, avec seulement sa musique fragile pour tenir en équilibre… Chet Baker est mort peu de temps après la fin du tournage. Il est tombé par la fenêtre d’un hôtel d’Amsterdam, en Mai 1988. Suicide d’après l’enquête de police…
Film documentaire plus passionnant que bien des fictions, portrait ultra-sensible d’un homme déchiré, fascinant et dérisoire… Et des images ! En noir et blanc, magnifiques ! Composées et éclairées au millimètre : Bruce Weber, le réalisateur, est d’abord un photographe, un des plus réputés des États-Unis. Et grâce à ces images splendides, miracle, on entend mieux la musique de Chet Baker !

« Toute l’équipe du film a une histoire à raconter sur Chet Baker. Bill Claxton, le photographe, m’a dit que quand Charlie Parker a entendu pour la première fois Chet jouer, il a appelé Miles Davis et Dizzy Gillespie et leur a dit : “les gars, il y a ici un mec blanc qui va vous donner du fil à retordre”. Tony Perkins m’a raconté qu’un soir, à minuit, il quittait le théâtre de Broadway, où il venait de donner un concert. Il marchait dans la rue et tout au bout, dans l’obscurité il avait vu un homme, assis sur le siège arrière de sa voiture, les pommettes éclairées par la lumière de sa cigarette. Il savait que c’était Chet Baker.
« Au début des années 50, Il a été présenté à James Dean alors qu’il arpentait les rues de New York, il lui a dit “Salut” puis a continué sa route. Il avait l’habitude de marcher très longtemps pour se calmer. Sam Shepard m’a dit qu’en allant chez Charlie Mingus, il avait vu cet homme, torse-nu, en culotte de cheval, avec une cravache à la main. Bien entendu, c’était Chet.
« Dick Bock, le fondateur de Pacific Jazz Records, pensait que la musique de Chet représentait à elle seule toute l’histoire du jazz. Il était à fois Louis Armstrong, Bix Beiderbecke et Bunny Berrigan. David Bailey, le photographe, écoutait toujours le même disque, Chet Baker sings, quand il était à l’armée. Marilyn Monroe et Jane Russell s’asseyaient devant quand elles allaient au Haig, dans les années 50, pour écouter Chet et Gerry Mulligan.
« Après le Festival de Toronto, un homme est venu me voir et m’a dit qu’il avait rencontré Chet dans un club de Jazz quelques années auparavant. Ils avaient bu un verre ensemble et il lui avait demandé de chanter sa chanson préférée, Every time we way goodbye. Cette chanson lui rappelait une femme qu’il avait aimée. Chet, pendant une de ses longues pauses, à se regarder les pieds, lui dit : “Je ne veux plus chanter”. » (Bruce Weber, réalisateur de Let's get lost)