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Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
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LA GARÇONNIERE

(THE APARTMENT) Billy WILDER - USA 1960 2h05mn VOSTF - avec Jack Lemmon, Shirley MacLaine, Fred Mac Murray, Ray Walston... Scénario de Billy Wilder et I.A.L Diamond. COPIE NUMÉRIQUE RESTAURÉE.

Du 28/08/24 au 17/09/24 à Tournefeuille

LA GARÇONNIEREMoins connu que Sept ans de réflexion ou Certains l'aiment chaud, La Garçonnière est pourtant l'un des plus beaux films de Billy Wilder, un chef d'œuvre de comédie qui voit l'humour féroce du réalisateur (et de son complice scénariste I.A.L Diamond) se teinter d'une tendresse et d'une compassion qui font chaud au cœur. Servi par deux comédiens magnifiques, l'habitué Jack Lemmon et la nouvelle venue Shirley MacLaine, La Garçonnière a trouvé tout naturellement sa place parmi nos films de chevet, ceux qui nous accompagnent toute une vie, et qu'on revoit avec un bonheur toujours renouvelé.

C.C Baxter, dit Budy, travaille pour « La Sauvegarde », une importante compagnie d'assurance. Son bureau n'est qu'un parmi tant d'autres, noyé dans une immense salle bruyante qui laisse toute la place à la rentabilité au détriment de la moindre intimité. Quant à lui, bien qu'essayant de se montrer employé modèle, il resterait gratte papier anonyme parmi les anonymes si ses supérieurs ne s'étaient passé le mot. Ils le courtiseraient presque, lui promettant de l'avancement, d'intercéder pour lui auprès du grand chef du personnel « Sheldrake » afin qu'il soit récompensé. Mais récompensé de quoi ? De son travail zélé, de ses compétences extrêmes ? Mais non, mais non, la seule qualité qu'ils voient en lui, c'est de posséder un charmant appartement qu'ils peuvent réquisitionner selon leur bon vouloir afin d'assouvir leurs plus bas instincts avec de pulpeuses créatures en toute discrétion, loin du regard de leurs épouses. Voilà le havre de paix du brave Budy converti désormais en trépidante garçonnière : si notre malheureux célibataire reste tard au bureau, ce n'est donc pas par zèle mais bel et bien pour rester au chaud en attendant que ces messieurs aient fait leur affaire.
Non content de ne pas profiter de l'intimité de son home sweet home, gérer l'occupation des lieux devient un véritable emploi à plein temps. Il endosse tour à tour les rôles de secrétaire, coursier, homme de ménage pour ses quatre libidineux de chefs, qui, non contents de lui vider son frigo, laissent les vestiges de leurs agapes en plan après leurs petites sauteries. Budy, c'est vraiment la bonne poire, le looser magnifique. Sauf pour son voisin direct qui le prend pour une force de la nature, un don Juan insatiable, un cas d'étude qu'il aimerait bien disséquer à l'occasion (déformation professionnelle oblige : il est toubib). La vérité, c'est que CC Baxter aimerait envoyer tout balader, mais il n'ose pas. Ils le tiennent par le bout du nez lui faisant espérer une vie un peu meilleure, mais il ne voit jamais rien venir…
Sauf, sauf qu'un jour, cela semble être enfin le grand jour. Celui où tout peut basculer. Le big chief Sheldrake, celui par lequel la promotion arrive, le convoque ! Baxter ne se sent plus de joie ! Mais va déchanter illico. Loin d'avoir remarqué ses qualités, ce dernier a eu vent de… sa garçonnière et se livre a un horrible chantage. Son silence, contre un créneau pour venir batifoler à son tour dans ses appartements. La seule promotion qu'y gagne notre pauvre Budy, c'est un cinquième emploi du temps à gérer ! Notre pauvre ami n'a que le choix d'accepter sans savoir que la conquête de Sheldrake n'est autre que Fran Kubelik, la jeune femme qui actionne l'ascenseur de la compagnie, dont il est lui-même amoureux…

On rit beaucoup, jaune souvent car la satire est violente, cruelle. Un peu l'ancêtre, en plus puissant, de la série Mad Men. La société américaine vue par Wilder et Diamond fait froid dans le dos : elle impose un modèle de réussite qui implique arrivisme et compromission, qui encourage les attitudes les plus viles. Mais le vitriol s'adoucit devant les yeux tristes de Shirley MacLaine, l'optimisme et la foi en l'homme pointent leur nez et le film nous laisse endoloris mais heureux.