TOULOUSE Borderouge et TOURNEFEUILLE

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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Install-party samedi 18 juin à Tournefeuille
Vous voulez déconfiner durablement vos ordinateurs ? Envie de découvrir une informatique libre, éthique et accessible ? Vous vous sentez une affection naissante pour les gnous et les pinguins ? L’association Toulibre vous propose de venir découvrir les Logiciels Libres, et comme le premier pas v...

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HIGHWAY 65

Écrit et réalisé par Maya DREIFUSS - Israël 2024 1h48mn VOSTF - avec Tali Sharon, Idan Amedi, Sara Von Schwarze, Igal Naor... GRAND PRIX – REIMS POLAR 2024.

Du 28/08/24 au 17/09/24 à Toulouse (Borderouge)

HIGHWAY 65Ce n’est pas du tout un hasard si Highway 65 côtoie Santosh dans notre programmation. Deux films, l’un indien, l’autre israélien, qui appartiennent à ces « cinémas du monde » qui ouvrent nos regards à des pays et des sociétés bien loin des nôtres. Deux films qui relèvent indéniablement du genre polar – qui en assimilent les codes et le régénèrent. Deux polars réalisés par une femme. Deux polars dont le personnage central, le flic, est une femme, dont la victime à l’origine de l’enquête est une femme, dont l’intrigue est plus généralement centrée sur la place faite aux femmes dans leur pays respectif. Cette place, dans les deux cas, n’est guère enviable, mais les deux héroïnes, à leur place et avec leurs armes, se (dé)battent pour que ça change…

Daphna, enquêtrice chevronnée, a été mutée il y a quelques mois de Tel Aviv à Hafula, une petite ville située en Territoires palestiniens, entre Jénine et Nazareth. Autant dire que ce n’était pas une promotion… Depuis son arrivée, Daphna est cantonnée aux affaires courantes, voire triviales – la criminalité à Hafula n’est pas flamboyante. En plus, la nouvelle venue n’est guère populaire : célibataire, sans enfant, pas causante, végétarienne, fringuée au plus pratique – elle est l’archétype de la citadine moderne que la petite société traditionaliste de cette bourgade rurale adore détester. Ici, elle serait cataloguée comme la « bobo » de service – prononcé avec à la lèvre un rictus de dégoût ricanant. Ni sexy ni forte en gueule, lointaine cousine de Marge Gunderson (l’inoubliable policière de Fargo), Daphna ne cherche pas à séduire, elle y réussit parfaitement. Au premier abord pourtant, le poste de police d’Hafula semble un tract pour vanter la société progressiste israélienne : dirigé par UNE cheffe, on y croise pas mal de nanas en uniforme – et c’est bien à un mâle très peu dominant qu’est confié le poste d’hôte(sse) d’accueil. Mais Daphna n’est pas dupe : les rapports hiérarchiques implicites entre enquêtrices et enquêteurs ont tôt fait de dissoudre ce vernis de façade.

Jusqu’au jour où sa supérieure lui confie la mission de retrouver la propriétaire d’un téléphone portable retrouvé au milieu de nulle part : elle s’appelle Orly, elle a disparu et apparemment personne ne s’en inquiète. Très vite, Daphna apprend que la jeune femme, ancienne reine de beauté, était liée aux Golan, une puissante famille du coin, menée de main de fer par Nissim, le père évidemment, entrepreneur proche du pouvoir, à la tête de chantiers stratégiques. Et plus Daphna se rapproche d’Orly, ou plutôt des traces qu’elle a laissées, plus l’ambiance devient oppressante, plus la violence masculine, à la fois chez les Golan et chez ses collègues flics, devient pesante, voire menaçante…
Ne serait l’invisibilisation du contexte colonial, on ne trouverait que des qualités à ce film âpre, nerveux, dérangeant, qui féminise le polar et lui donne un nouveau souffle. On pense à Santosh, bien sûr, mais aussi à Love lies bleeding sorti cette année (il y en a plein d’autres). Une génération de réalisatrices prend à bras-le-corps la violence qui s’exerce sur les femmes, change radicalement l’axe du regard, en démythifie la représentation – ça fait un bien fou.