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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma :)Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de ...

Stop Bolloré ! L'appel du collectif
Le collectif Stop Bolloré a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie. Le projet du collectif, qui est poli...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°101 au n°117
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°101 au n°117   Samedi 17 avril Hier, fin N° 101. Juliette Binoche, 30 ans plus tard, et magnifique, dans un autre de ses plus beaux rôles. La musique, c’est le célébrissime Canon en ré majeur de Johann Pa...

Quiz des "trente dernières secondes" du n°51 au n°100
Ici sont archivées les publications du quiz des “trente dernières secondes” du n°51 au N°100 //////////////////////////////////////// Vendredi 26 février  Hier, fin N° 51. Saisissante. Tout comme l’est la séquence d’ouverture du film, qui montre la jungle s’enflammer sous les bombes a...

EAT THE NIGHT

Réalisé par Caroline POGGI et Jonathan VINEL - France 2024 1h47mn - avec Théo Cholbi, Lila Gueneau, Erwan Keopa Falé... Scénario de Caroline Poggi, Jonathan Vinel et Guillaume Bréaud.

Du 17/07/24 au 06/08/24

EAT THE NIGHTPablo et sa sœur Apolline s’évadent de leur quotidien en jouant à Darknoon, un jeu vidéo qui les a vus grandir. Un jour, Pablo rencontre Night, qu’il initie à ses petits trafics, et s’éloigne d’Apolline. Alors que la fin du jeu s’annonce, les deux garçons provoquent la colère d’une bande rivale…

« Eat the night, on ne l’aurait pas cru, nous a dévoré le cœur. Caroline Poggi et Jonathan Vinel étaient connus pour des courts métrages (en particulier Tant qu’il nous reste des fusils à pompe) et un long (Jessica forever) qui travaillaient plutôt la surface que les personnages, l’idéologique et le plastique, plutôt que le passionnel…
Le trio de personnages d’Eat the night – Apo (Lila Gueneau) qui voit son frère Pablo (Théo Cholbi) tomber fou amoureux de Night (Erwan Kepoa Falé), rencontré, un jour de bagarre, sur un parking d’hypermarché – est complètement ravageur, d’avoir conquis avec panache le terrain de l’empathie, loin de leur être donné au départ, et qui semble contagieux, pour cinéastes et spectateurs. Liberté.
Quoi de plus beau qu’un film où les héros semblent exister d’eux-mêmes, agir selon une logique propre, joueurs ingouvernables par les manettes du scénario ou du film ? Vers leur destin, fût-il funeste. Mon amour, si ça finit mal, ça en valait quand même la peine. Faux film de mafia, de banlieue, de trafic, faux film noir et faux film cool, vrai mélodrame gothique, Eat the night absorbe tous les genres dans l’œil de son regard-cyclone, son trou dark, pour les dissoudre, et en fabriquer un tout nouvel ecstasy – scène tutorielle d’anthologie.
Au cœur du film, essentiel à son histoire (sans servir à la faire avancer, le sort se scellant par ailleurs), le jeu en ligne Darknoon annonce se terminer pour toujours. Le compte à rebours se lance. Mais le moment de son implosion, où l’univers va s’effacer du serveur, est une vraie grande scène de cinéma, de quoi faire date dans son histoire (qu’elle-même s’arrête ou non). S’y opère une synthèse qui franchit le mur du son et du temps, où l’apocalypse médiévale, notre pressentiment du futur, le drame des personnages au présent fusionnent en retable de pixels. » (Luc Chessel, Libération)

« Eat the night est un thriller d’une maîtrise magistrale, qui saisit à la gorge et aux tripes, mais c’est aussi un grand film sur les traumatismes de notre époque : la grisaille de la classe moyenne pavillonnaire, les vertiges de la Génération Z hantée par l’effondrement de la planète, la difficulté d’être au monde et de décoller de l’affreuse pesanteur du réel en cherchant des paradis tout sauf artificiels. Encadré par cette violence, le film déshabille les structures indéboulonnables d’un capitalisme qui dévore en imposant ses règles de compétitivité pour survivre.
Marqué par la brutalité de ce début de siècle, le film recrache toute une imagerie de la violence mise en scène par le terrorisme “moderne”… Le jeu vidéo n’est ainsi plus seulement une terre d’accueil, un asile qui enlace et embaume, mais une continuité directe du réel. Les deux mondes se répondent et dialoguent, chacun parasité par leur flux d’images respectifs. Mais alors, de quel monde Eat the night nous raconte-t-il le compte à rebours ? » (L. Béot, lesinrocks.com)