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La Paix, éternelle Utopie ?
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LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
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Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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LES 7 SAMOURAÏS

Akira KUROSAWA - Japon 1954 3h25 VOSTF - avec Takashi Shimura, Toshiro Mifune, Keiko Tsushima, Yukiko Shimazaki, Yoshio Inaba, Seiji Miyaguchi... Scénario de Hideo Oguni, Shinobu Hashimoto et Akira Kurosawa. VERSION INTÉGRALE – COPIE NUMÉRIQUE RESTAURÉE.

Du 17/07/24 au 30/07/24

LES 7 SAMOURAÏSC’est le quatorzième film d’Akira Kurosawa, celui où le cinéaste décide, pour la première fois, d’aborder cette période des guerres civiles qui ravagent le Japon du XVIe siècle. C’est une époque qui le fascine car, selon lui, c’est le dernier siècle où l’individu peut choisir son destin. Même si l’on naît samouraï ou paysan, on peut encore, avant la « glaciation sociale » qui sera instaurée au début du XVIIe siècle par les shoguns, se rallier à tel ou tel clan et vivre, paradoxalement, une vie d’homme libre. Plusieurs de ses films les plus éclatants ont, par la suite, eu cette époque pour cadre : Le Château de l’araignée, La Forteresse cachée, Kagemusha et Ran. Ce n’est pas un hasard si l’histoire se déroule en trois temps, les trois temps du théâtre Nô, qu’il affectionne particulièrement, JO/HA/KYU : prologue / destruction-rupture / accélération.
Aujourd’hui Les 7 samouraïs est sans doute le film le plus connu de Kurosawa, considéré par beaucoup comme le chef-d’œuvre de la veine épique de son œuvre. Un film inoubliable par l’ampleur de la fresque historique, la variété des épisodes, l’énergie extraordinaire qui emporte toutes les séquences, la beauté des images, le lyrisme de la mise en scène.

Au XVIe siècle, le Japon est donc ravagé par les guerres civiles, des bandes de guerriers-brigands font régner la terreur parmi les paysans, qu’ils pillent et rançonnent régulièrement.
Désespérés, ne sachant comment se défendre, des villageois dépêchent en ville quatre émissaires pour engager des samouraïs sans maître qui pourraient venir au village et les protéger. Leur mission n’est pas facile, les samouraïs se montrent méprisants envers ces campagnards qui n’ont même pas les moyens de se payer leurs services.
Mais finalement les villageois rencontrent Kambei, homme d’honneur et de sagesse, au cœur généreux et à la parole rare : il accepte leur proposition et commence à recruter quelques hommes aussi généreux (ou fous, ou désintéressés, ou désespérés…) que lui… C’est ainsi qu’un beau matin sept samouraïs prennent la route, aux côtés des quatre paysans, tout fiers de revenir chez eux mission accomplie.
Arrivés au village, les samouraïs étudient une stratégie, organisent la défense, entraînent les paysans pour en faire des soldats plausibles… Le jour venu, hommes d’armes et hommes de la terre auront appris à se connaître et à s’estimer, et ils combattront côte à côte les pillards sans foi ni loi…
Le récit est épique, comique (le samouraï énervé joué par Toshiro Mifune), et profondément mélancolique. On le comprend dès le début du film, avec cette magnifique réplique de Kambei : « On nous a toujours répété : entraînez-vous, devenez des seigneurs de la guerre ! Notre vie se consume dans cette vaine recherche ; vient la vieillesse et nous nous retrouvons errants, une poignée de mouches dans la main. »

Quand le tournage du film a commencé le 25 mai 1953, personne ne pouvait imaginer qu’il durerait près d’une année ! Alors qu’il devait à l’origine être bouclé en 71 jours, il s’est prolongé jusque dans les grands froids de février et les chutes de neige ont été le prélude aux scènes hallucinantes de combat sous une pluie diluvienne dans un terrain devenu un véritable cloaque…