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La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Justine Triet parle d’or
Il aura donc suffi de quelques mots, à peine, pour que la Ministre de la Culture, celui de l’Industrie, quelques maires et députés de la majorité, volent dans les plumes et la palme de Justine Triet, réalisatrice couronnée d’Anatomie d’une chute, sermonnant en substance : « ce n’est pas bi...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

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EAT THE NIGHT

Réalisé par Caroline POGGI et Jonathan VINEL - France 2024 1h47 - avec Théo Cholbi, Lila Gueneau, Erwan Keopa Falé... Scénario de Caroline Poggi, Jonathan Vinel et Guillaume Bréaud.

Du 17/07/24 au 30/07/24

EAT THE NIGHTPablo et sa sœur Apolline s’évadent de leur quotidien en jouant à Darknoon, un jeu vidéo qui les a vus grandir. Un jour, Pablo rencontre Night, qu’il initie à ses petits trafics, et s’éloigne d’Apolline. Alors que la fin du jeu s’annonce, les deux garçons provoquent la colère d’une bande rivale…

« Eat the night, on ne l’aurait pas cru, nous a dévoré le cœur. Caroline Poggi et Jonathan Vinel étaient connus pour des courts métrages (en particulier Tant qu’il nous reste des fusils à pompe) et un long (Jessica forever) qui travaillaient plutôt la surface que les personnages, l’idéologique et le plastique, plutôt que le passionnel…
Le trio de personnages d’Eat the night – Apo (Lila Gueneau) qui voit son frère Pablo (Théo Cholbi) tomber fou amoureux de Night (Erwan Kepoa Falé), rencontré, un jour de bagarre, sur un parking d’hypermarché – est complètement ravageur, d’avoir conquis avec panache le terrain de l’empathie, loin de leur être donné au départ, et qui semble contagieux, pour cinéastes et spectateurs. Liberté.
Quoi de plus beau qu’un film où les héros semblent exister d’eux-mêmes, agir selon une logique propre, joueurs ingouvernables par les manettes du scénario ou du film ? Vers leur destin, fût-il funeste. Mon amour, si ça finit mal, ça en valait quand même la peine. Faux film de mafia, de banlieue, de trafic, faux film noir et faux film cool, vrai mélodrame gothique, Eat the night absorbe tous les genres dans l’œil de son regard-cyclone, son trou dark, pour les dissoudre, et en fabriquer un tout nouvel ecstasy – scène tutorielle d’anthologie.
Au cœur du film, essentiel à son histoire (sans servir à la faire avancer, le sort se scellant par ailleurs), le jeu en ligne Darknoon annonce se terminer pour toujours. Le compte à rebours se lance. Mais le moment de son implosion, où l’univers va s’effacer du serveur, est une vraie grande scène de cinéma, de quoi faire date dans son histoire (qu’elle-même s’arrête ou non). S’y opère une synthèse qui franchit le mur du son et du temps, où l’apocalypse médiévale, notre pressentiment du futur, le drame des personnages au présent fusionnent en retable de pixels. » (Luc Chessel, Libération)

« Eat the night est un thriller d’une maîtrise magistrale, qui saisit à la gorge et aux tripes, mais c’est aussi un grand film sur les traumatismes de notre époque : la grisaille de la classe moyenne pavillonnaire, les vertiges de la Génération Z hantée par l’effondrement de la planète, la difficulté d’être au monde et de décoller de l’affreuse pesanteur du réel en cherchant des paradis tout sauf artificiels. Encadré par cette violence, le film déshabille les structures indéboulonnables d’un capitalisme qui dévore en imposant ses règles de compétitivité pour survivre.
Marqué par la brutalité de ce début de siècle, le film recrache toute une imagerie de la violence mise en scène par le terrorisme « moderne »… Le jeu vidéo n’est ainsi plus seulement une terre d’accueil, un asile qui enlace et embaume, mais une continuité directe du réel. Les deux mondes se répondent et dialoguent, chacun parasité par leur flux d’images respectifs. Mais alors, de quel monde Eat the night nous raconte-t-il le compte à rebours ? » (L. Béot, lesinrocks.com)