La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...
LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...
Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ?
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...
UTOPIA PALMER LANCEMENT D’UN FINANCEMENT PARTICIPATIF
Pour un cinéma alternatif et vivant, sur les hauteurs du parc Palmer à Cenon, petite ville de 30 000 habitants faisant partie de Bordeaux Métropole.À l’heure où les professionnels cherchent désespérément la recette miracle du « retour du public en salles », entre prestations...
Également au programme - LA SIRÈNE - THE SILENT MAJORITY SPEAKS / THINGS WE DO NOT SAY
Séance le jeudi 13 juillet à 14h00 suivie d’une rencontre avec la comédienne Mina Kavani. La rencontre sera animée par Laurent Garreau.
Vente des places à partir du 3 juillet.
Écrit et réalisé par Jafar PANAHI - Iran 2022 1h47 VOSTF - avec Jafar Panahi, Vahid Mobaseri, Mina Kavani, Bakhtiar Panjei, Rez Heydari... MOSTRA DE VENISE 2022, PRIX SPÉCIAL DU JURY.
(ATTENTION ! Cette page est une archive !)
Placé sous liberté conditionnelle, avec interdiction de réaliser des films et de quitter le territoire, Panahi a tourné Aucun Ours clandestinement et l’a achevé peu de temps avant d’être incarcéré pour s’être insurgé contre l’arrestation de deux de ses camarades cinéastes, Mohammad Rasoulof et Mostafa Aleahmad.
Aucun Ours, c’est donc les images d’un cinéaste que le régime veut faire taire. Des images d’une force et d’une intelligence rares sur la liberté d’expression, sur l’espoir de faire entendre une voix dissidente en Iran.
Si Panahi se met en scène lui-même, il ne cesse en réalité de s’intéresser aux autres avec un amour pour la discussion contradictoire et l’exploration des dilemmes moraux les plus profonds. Sous une forme limpide et souvent étonnamment drôle, il livre une auto-fiction pleine de malice et d’esprit qui n’évite jamais la gravité de ses sujets que sont l’exil, la résistance et le combat pour la liberté.
Le film a pour fil rouge la place ambivalente des images dans la société iranienne. En permanence, Panahi reçoit des images, se filme, prête sa caméra…
Aucun Ours, c’est aussi deux histoires d’amour aussi touchantes qu’impossibles : d’un côté celle que Panahi invente à propos d’un couple qui n’arrive pas à quitter le pays pour vivre son amour, de l’autre celle à laquelle Panahi assiste à savoir un couple de villageois dont on ne veut pas reconnaître l’union.
Amour de la liberté et liberté de l’amour : Panahi construit un film tout en miroir que l’ombre de la politique et des coutumes envahissent peu à peu jusqu’à en ternir le tain. Magnifique réussite, Aucun Ours est évidemment un acte de résistance incroyable adressé au régime en place.