LA GAZETTE
(à télécharger au format PDF)

NOUS TROUVER
(et où trouver la gazette)

NOS TARIFS :
TARIF NORMAL : 7,50€
CARNET D'ABONNEMENT : 55€ (10 places, non nominatives, non limités dans le temps, et valables dans tous les Utopia)
Séance avant 13h : 5€
Moins de 18 ans : 5€

RSS Cinéma
RSS Scolaires
RSS Blog

(Quid des flux RSS ?)

EN DIRECT D'U-BLOG

Le blog des profondeurs...
(de champ)

La Paix, éternelle Utopie ?
Pas facile de décrypter le chaos du monde pour les spectateurs, plus ou moins lointains, que nous sommes, face aux faits tragiques qui nous submergent en avalanche via la presse, les réseaux sociaux, vraies ou fausses nouvelles… Et c’est dans ces moments-là que nous avons encore plus envie de croire...

LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
Vous y croyez, vous, au bon sens qui voudrait que partir se bronzer les fesses à l’autre bout du monde  avec des avions Macron volant avec du bio kérozène made in France serait bon pour votre corps et la planète ? Cela ne ressemblerait-il pas étrangement au discours tenu il y a quelqu...

Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
Depuis les débuts, et même avant, Utopia Avignon suit l’histoire de près ! Ça fait presque cinq ans qu’on vous en parle dans nos gazettes, à chaque rebondissement. Ce qu’il s’est passé depuis 2018 : réquisition citoyenne d’une école vétuste appartenant au diocèse, procès et appel...

UTOPIA PALMER LANCEMENT D’UN FINANCEMENT PARTICIPATIF
Pour un cinéma alternatif et vivant, sur les hauteurs du parc Palmer à Cenon, petite ville de 30 000 habitants faisant partie de Bordeaux Métropole.À l’heure où les professionnels cherchent désespérément la recette miracle du « retour du public en salles », entre prestations...

Soutenez Utopia Palmer

LA BELLE AFFAIRE

(ZWEI ZU EINS) Écrit et réalisé par Natja BRUNCKHORST - Allemagne 2024 1h55 VOSTF - avec Sandra Hüller, Max Riemelt, Ronald Zehrfeld, Ursula Werner...

Du 28/08/24 au 10/09/24

LA BELLE AFFAIREUne montagne d’argent. Tellement de billets que vous pourriez plonger dedans, vous y vautrer, vous y enterrer et disparaître. Rien de plus car ces billets ne vaudraient plus rien. Pas un kopeck. La sensation d’être riche. Seulement la sensation. Les billets en question ? L’ancienne monnaie de la République Démocratique d’Allemagne. Qui ne valent plus un rond car nous sommes en 1990 et l’Allemagne vient d’être réunifiée. Un seul pays, une seule monnaie. Il fallait en abandonner une des deux, celle de l’Est évidemment. Jusque-là ça nous paraît logique. Ce qui nous semble carrément loufoque, c’est la décision de stocker tous ces billets démonétisés dans une immense galerie souterraine, pas franchement impénétrable comme on le constatera, sans essayer de les brûler ou de les enterrer, en attendant juste que l’humidité et la moisissure fassent leur œuvre.
Robert et Volker, deux amis qui se connaissent depuis l’enfance, observent le ballet des camions du gouvernement qui passent devant chez eux à longueur de journée pour se rendre jusqu’au bunker dans lequel ils s’amusaient enfants. Curieux de savoir ce qui se trame, Robert demande à son oncle Markowski, embauché dans l’équipe de maintenance du bunker, de les introduire dans le bâtiment. Les voilà donc tous trois, accompagnés de Maren (la femme de Robert, mais qui en pinçait pour Volker plus jeune à l’époque où les trois étaient inséparables, j’espère que vous suivez), qui se faufilent en mission commando au nez et à la barbe des soldats, pas très dégourdis, chargés de la surveillance des lieux.
Et là, ébahis, ils tombent sur cette montagne de billets. Markowski leur dit de se servir puisque, de toute façon, tout cet argent n’a plus cours. Ils en prennent donc autant qu’ils peuvent. Juste pour le plaisir de déverser tout ce pognon sur la table du salon, s’amuser à le compter, en donner à la petite Dini, la fille du couple, qui demande si elle peut jouer avec.
Quand un type, qui se présente comme un habitant de l’ancienne République Fédérale d’Allemagne, sonne à l’appartement de Robert et Maren pour vendre un appareil électroménager, Robert ouvre la porte avec ses billets inutiles à la main. Pas si inutiles que ça lorsque le vendeur du dimanche lui dit qu’il les accepte et de bon cœur : car les habitants de l’ex-Allemagne de l’Ouest ont encore trois jours pour échanger la vieille monnaie à la banque d’État, pour un taux plus qu’avantageux qui va du double au quintuple ! Cet énorme tas de billets devient alors une aubaine ! Mais pas évident d’écouler autant d’argent en achetant quantité d’objets plus ou moins utiles aux gens de l’Ouest avant de les revendre pour se faire de l’argent légal et utilisable… (J’espère que vous suivez toujours).
Notre trio va donc rameuter tous les habitants du quartier et, ni une ni deux, mettre sur pied un super réseau de commerce de proximité. Leur petite combine va s’avérer simple et efficace. Mais entre ceux qui veulent arrêter après avoir amassé une déjà coquette somme et ceux qui en veulent encore plus… ils vont finir par éveiller la suspicion de la banque d’État, étonnée de voir apparaître des billets qui n’avaient jamais été mis en circulation…

Cette histoire vous paraît complètement folle ? Figurez-vous qu’elle est vraie ! Le 23 avril 1990, la banque d’État de la RDA décide bel et bien de stocker l’ensemble de ses billets dans un complexe souterrain de tunnels et de galeries. La valeur totale des coupures s’élève à environ 109 milliards de marks RDA, pour un poids total d’environ 3 000 tonnes ! Ce n’est qu’en juillet 2001 que l’organisme qui a succédé à la banque d’État est-allemande effectuera un contrôle, qui révélera que des voleurs ont accédé aux tunnels par les conduits d’aération. Combien d’argent a ainsi été récupéré ? On ne l’a jamais su, et on ne le saura sans doute jamais…