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La Paix, éternelle Utopie ?
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LES SALLES UTOPIA SE METTENT AU VERT
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Rosmerta continue ! Vous connaissez l’histoire ? 
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UTOPIA PALMER LANCEMENT D’UN FINANCEMENT PARTICIPATIF
Pour un cinéma alternatif et vivant, sur les hauteurs du parc Palmer à Cenon, petite ville de 30 000 habitants faisant partie de Bordeaux Métropole.À l’heure où les professionnels cherchent désespérément la recette miracle du « retour du public en salles », entre prestations...

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LA GARÇONNIERE

(THE APARTMENT) Billy WILDER - USA 1960 2h05 VOSTF - avec Jack Lemmon, Shirley MacLaine, Fred Mac Murray, Ray Walston... Scénario de Billy Wilder et I.A.L Diamond. COPIE NUMÉRIQUE RESTAURÉE.

Du 28/08/24 au 10/09/24

LA GARÇONNIEREMoins connu que Sept ans de réflexion ou Certains l’aiment chaud, La Garçonnière est pourtant l’un des plus beaux films de Billy Wilder, un chef d’œuvre de comédie qui voit l’humour féroce du réalisateur (et de son complice scénariste I.A.L Diamond : The Apartment est le troisième des onze films qu’ils ont écrits ensemble) se teinter d’une tendresse et d’une compassion qui font chaud au cœur. Servi par deux comédiens magnifiques, l’habitué Jack Lemmon et la nouvelle venue Shirley MacLaine, La Garçonnière a trouvé tout naturellement sa place parmi nos films de chevet, ceux qu’on revoit avec un bonheur toujours renouvelé.

C.C. Baxter, dit Buddy, travaille pour « La Sauvegarde », une importante compagnie d’assurance. Son bureau n’est qu’un parmi tant d’autres, noyé dans une immense salle bruyante qui laisse toute la place à la rentabilité au détriment de la moindre intimité. Quant à lui, bien qu’essayant de se montrer employé modèle, il resterait gratte-papier anonyme parmi les anonymes s’il n’y avait son coquet petit appartement : il accepte de le prêter à quatre de ses supérieurs qui y amènent discrètement leurs petites amies. En échange, ils lui promettent de l’avancement… Et voilà le havre de paix du brave Buddy converti en une sorte d’hôtel de passe : s’il reste tard au bureau, ce n’est donc pas par zèle mais bel et bien pour patienter au chaud en attendant que ces messieurs aient fait leur affaire.
Non content de ne pas pouvoir profiter de l’intimité de son home sweet home, gérer l’occupation des lieux devient un véritable emploi à plein temps. Il endosse tour à tour les rôles de secrétaire, coursier, homme de ménage pour ses quatre libidineux de chefs qui, non contents de lui vider son frigo, laissent les vestiges de leurs agapes en plan après leurs petites sauteries. Buddy, c’est vraiment la bonne poire, le looser magnifique. Sauf pour son voisin direct qui le prend pour une force de la nature, un Don Juan insatiable, un cas qu’il aimerait bien étudier à l’occasion (déformation professionnelle : il est toubib). La vérité, c’est que C.C. Baxter aimerait envoyer tout balader, mais il n’ose pas. Ses veules supérieurs le tiennent par le bout du nez, lui faisant espérer une vie un peu meilleure… mais il ne voit jamais rien venir.
Sauf qu’un jour s’annonce enfin comme le grand jour. Celui où tout peut basculer. Le big chief Sheldrake, celui par lequel la promotion peut arriver, le convoque ! Baxter ne se sent plus de joie ! Mais va déchanter illico. Loin d’avoir remarqué ses qualités professionnelles, le boss a eu vent de… sa garçonnière et se livre à un infâme chantage : son silence contre un créneau pour venir batifoler à son tour dans l’appartement. La seule promotion qu’y gagne notre pauvre Buddy, c’est un cinquième loustic à intégrer dans son carnet de réservations ! Notre pauvre ami n’a que le choix d’accepter… sans savoir que la conquête de Sheldrake n’est autre que Fran Kubelik, la jeune femme qui actionne l’ascenseur de la compagnie et dont il est lui-même amoureux… sans qu’il ait pu trouver le courage de le lui dire…

On rit beaucoup, jaune souvent car la satire est violente, cruelle. La société américaine vue par Wilder et Diamond fait froid dans le dos : elle impose un modèle de réussite qui implique arrivisme et compromission, qui encourage les attitudes les plus viles. Mais le vitriol s’adoucit devant les yeux tristes de Shirley MacLaine et la bonté fondamentale de Jack Lemmon, l’optimisme et la foi en l’homme pointent leur nez, si bien que le film nous laisse endoloris mais heureux.