UTOPIA SAINTE BERNADETTE
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Coopérative QUI VIVRA BÉRAT habitat partagé en évolution la Ménardière
Une autre façon de vivre ? Une autre façon de vieillir ? Voilà 4 ans, qu’un groupe de retraités a investi le Domaine de la Ménardière en créant une coopérative. Objectif : Vivre et vieillir ensemble solidaires et actifs jusqu’au bout du chemin. Chambres d’hôtes, Conc...

SÉANCES BÉBÉS
  Les séances "bébé" sont des séances où les parents peuvent venir avec leur nouveaux nés. Et déguster un film pendant qu'ils roupillent dans leurs bras. Les séances sont évidemment ouvertes à tous les spectateurs, il suffit de savoir qu'il peut arriver qu'un bébé fasse du bruit en suçant son pou...

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Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...

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JOHNNY GOT HIS GUN

Écrit et réalisé par Dalton TRUMBO - USA 1971 1h45mn VOSTF - avec Timothy Bottons, Jason Robards, Kathy Fields, Donald Sutherland...

Du 11/09/24 au 01/10/24

Johnny s'en va-t-en guerre, il a 25 ans, c'est un beau gosse, amoureux, heureux de tout, la guerre lui semble un devoir incontournable envers sa patrie... La boucherie de 14/18 lui prendra ses bras, ses jambes et son visage n'est plus qu'un trou aveugle, sourd, muet. Pourtant Johnny vit. Johnny continue à vivre à la perplexité générale. Les militaires s'empressent autour de lui. La guerre ne doit être qu'héroïsme, victoire sur l'ennemi, pas question d'avouer de laisser entendre qu'on y meurt, qu'on peut en sortir amoché à vie...

Dans la pénombre de la chambre où on l'isole, il ne peut communiquer à personne que son cerveau fonctionne, qu'il rêve, qu'il crie en lui, qu'il hurle un désespoir que personne n'entend, qu'il se souvient des moments de bonheur. Nous, spectateurs, sommes les seuls à savoir, comme de l'intérieur, ce qui donnerait aux médecins et militaires qui l'entourent une raison de plus de le faire disparaitre dans un placard. Car l'état de Johnny, qu'ils ne peuvent achever, encombre la grande muette qui lui colle l'étiquette « secret défense » histoire de ne pas porter atteinte au moral des troupes : quels soldats accepteraient encore de partir la fleur au fusil combattre des ennemis de leur âge qui leur ressemblent comme des frères... s'ils savaient !
Une jeune femme, une infirmière un peu plus attentive, captera la réaction de Johnny aux rayons du soleil, comprendra les appels désespérés de Johnny au moyen de ce qui lui reste de tête, seul élément encore mobile de ce qui reste de corps... et va entamer avec lui un dialogue d'un désespoir et d'une douceur infinis. C'est beau, c'est bouleversant...

Une fantastique démonstration par l'absurde de l'obscénité énorme que sont les guerres. Ce qui m'épate le plus, c'est qu'on évolue finalement si peu : ce film là date de 71, et il est plus que jamais d'actualité. Il est probable qui si l'armée projetait des Johnny Got his gun ou des Sentiers de la gloire... à ceux qui s'engagent, ça changerait quelques petites choses. Ça m'épate qu'il y en ait encore pour s'étonner que les guerres aient des conséquences, des retombées horribles, mutilent et tuent y compris longtemps après qu'elles aient été terminées. Ainsi on peut s'engager dans l'armée, s'entraîner à manier des armes, et s'étonner d'attraper dans les combats autre chose que des rhumes: des maladies étranges, mortelles ou non, d'en trimballer des traumatismes à vie, voire, voire... de perdre la vie. Quel étrange aveuglement !
Une autre chose me laisse perplexe : la notion de ce qui est moral ou ce qui ne l'est pas dans les rangs des militaires, et des marchands d'armes. Ainsi, il y aurait une façon correcte de vendre les armes, et une façon incorrecte. Il y aurait des commissions licites, et des commissions illicites... Des trafiquants dégoutants et des marchands de mort tout à fait fréquentables...